Retoucher son illustration (avec photoshop)

Il est toujours utile de savoir comment retoucher proprement son illustration que ce soit pour l’imprimer, pour l’insérer dans un book ou pour la publier sur instagram. 

Voici le tuto version vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=GR-3nqZ6pXw

D’abord je photographie mon illustration avec mon reflex. Je fais des réglages au niveaux de la luminosité et du niveau des blancs. Vous pouvez aussi scanner votre dessin en sélectionnant la qualité maximale.
Ensuite, je mets mon dessin sur mon ordi et je l’ouvre dans photoshop (fichier -> ouvrir). Je déverrouille mon calque et je le duplique pour avoir un autre calque (Ctrl + J). Je vais dans image -> niveaux (on peut aussi aller dans exposition). Le niveau le plus à gauche permet de foncer et celui d’à droite d’éclaircir. Je coche aperçu pour voir en direct mes modifications. On peut s’arrêter là. Mais si vous voulez un fond blanc pour l’intégrer dans un magazine ou simplement sur une page planche on peut continuer à la retoucher.
Je détoure mon illustration avec l’outil polygone. Mais j’ai sélectionné mon visage alors que je veux sélectionner le fond, je clique sur sélection -> intervertir. Je blanchis le fond en faisant image -> niveaux. Je blanchis aussi le fond avec un pinceau blanc tout en protégeant mon image. Je sélectionne des parties du visage pour que la transition entre l’ombre et le blanc soit plus douce. Pour finir j’enregistre mon illustration (Fichier -> enregistrer sous -> format jpeg)

Lorsque j’ai moins de temps je retouche mon dessin sur l’application snapseed, n’hésitez pas à me dire si ça vous intéresse que je fasse une vidéo sur ce sujet. 

J’espère que ce tuto vous aura été utile. N’hésitez pas à aimer, commenter l’article ou à me poser des question. A bientôt !

Voilà le résultat !

Tamara de Lempicka – une femme peignant les femmes

Non, je ne vais pas vous parler d’une marque de parfum mais bien d’une artiste-peintre mélangeant le cubisme et l‘art de la Renaissance (curieux me diriez-vous). Malgré un nombre plutôt faible de tableaux (environ 150 tableaux) Tamara Lempicka à marqué voir incarné le mouvement Art Déco de son époque. L’artiste qui voulait “qu’au milieu de cent autres, on remarque une de (ses) oeuvres au premier coup d’oeil” a réussit son souhait en inspirant toujours de nos jours de nombreux artistes.

Voici la version vidéo :

https://youtu.be/EJbCl5A5Cdk

Tamara grandit dans un milieu aisé. En 1910, la mère de Tamara commande un portrait de sa fille à une artiste qui fait du pastel mais le résultat déplaît fortement à cette dernière, son portrait ne lui ressemble pas du tout. Elle convainc sa sœur Adrienne de poser et peint un portrait qui au moins lui ressemble contrairement au portrait fait d’elle par une artiste célèbre.

Tamara Lempicka, Tamara in green bugatti, 1929

Suite à la révolution russe elle s’installe à Paris avec sa famille et son mari Tadeusz Lempicki. Elle se renomme alors Tamara de Lempicka, nom qui indique clairement ses prétententions aristocratiques bien qu’elle soit fauchée. Pendant deux ans elle vit avec son mari dans une petite chambre d’hôtel, ils vivent de la vente des bijoux que Tamara possédait. Mais elle tombe enceinte et gagner de l’argent devient alors nécessaire. C’est décidé désormais elle veut vivre de son art.
En 1920, elle suit les cours de Maurice Denis à l’académie Ranson et ceux d‘André Lhote à l’académie de la Grande chaumière. Denis en tant que peintre nabis l’encourage a prendre son inspiration dans les arts graphiques ce qui va devenir caractéristique de son style. Il privilégiait l’approche synthétique et lui apprit à simplifier les traits, les couleurs pour mieux cerner un objet. Il lui inculque aussi l’importance du dessin. Il demandait d’abord à ses élèves de dessiner des natures mortes d’après nature, interdisant les nus et les huiles tant qu’ils n’avaient pas maîtrisé le dessin. Professeur très exigeant il demandait à ses élèves d’étudier les peintres classiques et de copier leurs oeuvres. Mais c’est André Lhote, père du cubisme synthétique qui lui fit apprécier Ingres dont il aimait son classicisme froid mais sensuel. Il aimait prendre des sujets traditionnels et les soumettre à la désintégration formelle du cubisme. Parfait mélange plaisant aux bourgeois qui ne veulent pas forcément de la radicalité du cubisme de Picasso mais qui veulent apporter un peu de “modernité” dans leur salon. Ce regain d’intérêt pour les classiques donna deux mouvements au au premier abord paraît se contredire : l’Art Déco et le Néoclassicisme.

Maurice Denis, April, 1892

André Lhote, L’escale, 1913

Elle expose ses toiles dans les salons officiels, au salon des tuileries, au salon d’automne et au salon des femmes peintres. Le salon des tuileries et le salon d’automne étaient très commentés par la presse à l’époque, une véritable opportunité pour donner à ses œuvres plus de visibilité. Elle est présentée sous un nom masculin lors de ses premières apparitions publiques. Dans les notices de catalogue apparaît le patronyme « Lempitzky » selon la coutume polonaise ou russe elle devrait signer « Lempitzka ». Son travail brille d’autant plus fort lors de sa première exposition personnelle à Milan en 1925 dans la galerie “la Bottega di Poesia”. Le galeriste, Emmanuel Castelbarco et elle avait convenu qu’il y aurait une trentaine de peinture. Pour l’occasion de cette expo elle réussit à peindre 28 nouvelles peintures en seulement 6 mois.

Tamara Lempicka, group of nude, 1925


Emmanuel Castelbalo lui-même peintre l’introduit dans les cercles les plus brillants de la métropole. Fréquentant en plus le milieu avant-gardiste parisien des années 20 et la haute bourgeoisie elle se fait une place en tant que portraitiste dans ce beau monde.

Les peintures de Tamara sont souvent à la limite de la provocation pour la société de l’époque. Les femmes sont sensuelles et parfois même garçonne. Sa personnalité est tout autant dérangeante car elle assume ouvertement sa bisexualité.

Tamara Lempicka, pink tunic, 1927

Les années 1950 oublièrent Tamara de Lempicka trop préoccupée par l’abstraction. Bien qu’elle n’aimait pas les peintures de Warhol, Buffet ou Dubuffet pendant presque une décennie elle se met à faire de la peinture abstraite pour s’adapter à la mode. Elle cesse progressivement d’exposer mais pas de peindre.

Tamara va tout de même reconnaître un succès de son vivant. En 1966, Les Arts Décoratifs ont organisé une exposition commémorative “Les années 1925” ce qui donné un regain d’intérêt pour la période Art Déco. En 1967, Alain Blondel se rend chez Tamara pour acheter certaines de ses toiles. Son but est d’inaugurer la galerie du Luxembourg en faisant une rétrospective des œuvres de Lampicka. La rétrospective a lieu en 1972 dans la galerie du Luxembourg ce qui permet à la nouvelle génération de découvrir ses oeuvres.

voilà le portrait fini de Tamara !

J’espère que le parcours de Tamara Lempicka vous a inspiré et que cet article vous a plu. Je n’ai pas publié pendant plusieurs mois mais je serai toujours là ! A bientôt 😉

Artiste / illustratrice.eur – Comment rester motivé ?

Vous vous êtes déjà senti probablement hyper motivé, euphorique vous avez l’impression que rien ne peut vous résister et que vous pouvez conquérir le monde entier. À l’inverse ensuite vous êtes déprimé avec le sentiment de ne pas avancer voir de régresser. Tous vos dessins vous paraissent médiocres. Je pense que ce sont des sentiments qui habitent toutes personnes et tout artiste. Rassurez-vous ces montagnes russes sont des phases normales de l’apprentissage. On a d’abord un gros pic de progression, là vos œuvres vous paraissent magnifiques puis vient une étape où l’on stagne plus. C’est pendant cette période que beaucoup se décourage même si vous n’en avez pas l’impression sur le moment présent vous continuez à progresser. Bonne nouvelle après revient une étape avec un pic de progression. Au final si vous prenez du recul vous continuez à progresser tant que vous n’abandonnez pas.

Voici le lien pour me voir dessiner et écouter la version audio :

https://youtu.be/wbs_8_iPX04

Voici quelques tips que j’ai découvert pour vous artistes afin de rester motivé contre vents et marrés (ou presque).

 

Se fixer des objectifs à long terme et à court terme

L’objectif à long terme est votre but ultime, votre rêve (même si celui-ci peut changer au cours de votre vie). Mais cela peut être très frustrant car comme le dit bien l’expression “le rêve de toute une vie” prend beaucoup de temps à se réaliser. C’est pour ça que se fixer aussi des objectifs à court terme est important pour avancer petit pas à petit pas. Le but est de se fixer des objectifs atteignables mais qui vous challenge tout de même.

 

Rencontrer d’autres artistes

L’idéal est de rencontrer d’autres artistes avec lesquels vous pouvez partager dans la vrai vie. Mais si vous n’avez pas l’occasion de sortir dans les musées, expo, galeries vous pouvez rencontrer des artistes sur internet via les réseaux sociaux (Facebook, insta…). Rencontrer des personnes qui ont les mêmes intérêts que nous, discuter de ce qui nous passionne est une grande source de motivation.

 

S’entourer de personnes qui vous inspire

Dans la même veine s’entourer de proches qui vous apportent joie de vivre et intérêt  passionné peut être un bel exemple à suivre. Avoir une personne motivée à ses côtés donne tout de suite un bon coup de boost.

 

S’inspirer des autres artistes

Regarder l’œuvre des artistes que vous admirez peut être très inspirant et par conséquent motivant. Vous voyez alors que vous devez beaucoup travailler pour atteindre vos objectifs. Mais cela devient dangereux lorsque l’on commence à se comparer. Mais rappelez-vous votre parcours. Depuis combien de temps dessinez-vous, combien de temps pouvez-vous dessiner par jour ? Alors se comparer à des artistes qui pratiquent leur art depuis leur 4 ans et 8 heures par jour perd tout son sens.

 

Montrer votre travail

Montrer son travail peut aider à rester plus discipliné. Montrez votre travail à des proches bienveillants, dans des galeries ou tout simplement sur internet. Personnellement, poster trois fois par semaine sur instagram m’aide à garder un certain rythme. Cela m’aide aussi à retoucher mes dessins sur photoshop ce que je ne ferais pas systématiquement si je n’avais pas à les montrer. Poster sur internet est plus accessible, il faut juste sauter le pas. Faire des œuvres magnifiques dans son grenier c’est bien (beaucoup de personnes ont encore un grenier de nos jours ?) mais les montrer c’est encore mieux !

 

Se dédier du temps et une place pour soi

Se dédier ne serait-ce que 30 minutes, 1 heure, 3 heures par jour permet d’instaurer une routine et d’être le plus constant possible (et cela aussi mentalement). Avoir une place à soi permet aussi de se mettre plus facilement au travail. Si vous pouvez essayer de vous aménager une place rien que pour vous, un bureau pour dessiner ou un endroit où poser votre chevalet.

 

Savoir s’écouter

La motivation vient, s’en va et revient. Essayer de comprendre pourquoi à ce moment précis vous êtes démotivé, êtes-vous par exemple trop impatient de progresser à tout prix et le plus vite possible ? Brûler des étapes ne sert à rien car votre socle ne sera pas  assez solide. Essayez aussi de savoir quand vous avez besoin de plus travailler mais aussi quand vous avez besoin d’une pause. Sortir un peu, faire autre chose est parfois nécessaire pour revenir en force et en forme.

 

L’échec n’est pas une fin

Ce que vous voyez aujourd’hui comme un échec n’en ai pas vraiment un. “L”échec” tout comme la “réussite” fait partie du processus. Le seul véritable échec qui vous vous arrivez c’est d’abandonner vos aspirations et ce que vous aimez faire, et ça c’est quelque chose dont vous avez le contrôle. Après rien même si vous avez fait une très longue pause rien ne vous empêche de reprendre là en vous en étiez.

J’espère que ces conseils vous ont été utile et vous auront ne serait-ce qu’un peu motivé ! À bientôt 😉

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Voici l’illustration que je réalise dans la vidéo n’hésitez pas à me suivre sur insta @piewpette

Portrait de Lee Miller

Vous la connaissez peut-être comme la compagne de Man Ray ou peut-être pas du tout. Lee Miller a été une artiste pluridisciplinaire et hors pair. Voici un article qui va vous permettre d’un peu mieux la connaître ou bien de la redécouvrir.

Si vous souhaitez voir la version vidéo :

https://youtu.be/cmJKM5i8d68

Jeunesse

Théodore, le père de Lee est un amateur de photographie. Il prend souvent ses enfants comme modèle et la jeune Lee pose parfois nu devant son objectif. Il l’initie aussi à la maîtrise de la chambre noire.

Lors d’un voyage chez des amis de la famille Lee se fait violée à l’âge de sept ans. Ainsi ses parents la favorisaient et laissaient passer beaucoup de choses à l’enfant. Il se passait peu de temps avant qu’elle ne se fasse virée de son école. Un jour, Madame Kockashinski (ancienne professeur de français) propose d’emmener Lee à Paris ce qui peut lui être bénéfique. Elles partent alors en 1925.

Mannequin de mode

Alors qu’elle marchait sur un passage piéton sans regarder autour d’elle, un homme lui prend soudain le bras pour la retenir. C’est Condé Nast en personne, fondateur et directeur de Vogue, qui lui a éviter un accident de voiture. La jeune Lee Miller magnifique habillé à l’européenne bredouille quelques mots en français. Le charme fait effet et Condé Nast lui propose d’être mannequin pour son/ses magazines. Elle fait la couverture du magazine le 15 mars 1927.

Elle pose notamment pour Arnold Genthe puis pour Edward Steichen, photographe en chef des publications de Condé Nast. Le travail d’Eward Steichen. Déjà connu pour maîtriser parfaitement l’éclairage artificiel. Il la photographie notamment pour Kotex, une marque de serviette hygiénique qui choc les mœurs de l’époque.

edward steichen 1928

Edward Steichen, Lee Miller in a Kotex ad, 1928

Lee Miller et Man Ray

C’est décidé la jeune femme veut être photographe. Elle se rend à Paris dans l’idée d’être l’élève de Man Ray avec une lettre de recommandation d’Eward Steichen. Elle sonne à sa porte mais la concierge lui dit qu’il vient de partir en vacances. Dépitée, Lee se rend dans un bar non loin de là. Alors surgit de l’entrée le fameux Man Ray. Elle commence à lui parler “Je m’appelle Lee Miller et je suis votre nouvelle élève”, mais celui-ci lui répond qu’il ne prend pas d’élève. Finalement Lee devient tout de même son élève et commence rapidement une relation amoureuse entre les deux artistes.

C’est par hasard qu’ils découvres ensemble le processus de solarisation. Lee dans la chambre noire sent quelque chose ramper à ses pieds. Elle hurle et allumé précipitamment la lumière. Elle s’aperçoit que la pellicule est complètement exposée. Man Ray les saisit les plonge dans le fixateur. Le noir et le blanc sont alors partiellement inversé et l’on peut voir un trait noir sur les contours.

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Lee Miller, Dorothy Hill, c.1933, solarized gelatin silver print, 25.4 x 19.4cm

Une dispute survient pour la paternité d’une photographie. Man Ray prend une photo de Lee mais elle ne lui plaît pas, il la jette à la poubelle. Lee reprend la photo et la retravaille. Man Ray est stupéfait par le résultat. Surgit alors une dispute violente, Man Ray vire Lee Miller du studio. A son retour elle trouve sa photo punaisé au mur lacéré au couteau avec des jets d’encre rouge tel une scène de meurtre. C’est d’ailleurs Man Ray lui-même qui a enseigner à Lee à recadrer les négatifs et de les couper afin d’améliorer la composition.

Les disputes font rage au sien du couple. Ils entretiennent une relation libre. Au début Man Ray embrasse à coeur ouvert cette liberté mais la lame du couteau a deux tranchants. Progressivement les conquêtes de la belle Lee le rendent fou de jalousie.

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Photo de Man Ray

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Recadrage fait par Lee Miller

 

Nouveau départ

Lee part alors à New York créer son propre studio assisté de son frère Erik. Elle répond à des commandes de publicité notamment pour la mode ou fait des portraits. Lee montre qu’elle sait jouer avec la lumière comme dans cette photo de mode. L’ombre portée très noir à droite est imposante, style qui s’oppose aux éclairages moins contrastés de Hoyningen-Huéné. L’éclairage est complexe, les cheveux de la mannequin semble à la fois blanc et noir. Une lumière est situé au dos de la mannequin mais ne cache pas le profil de la silhouette qui semble émerger de la lumière encore entre un entre-deux, entre l’ombre et la lumière. Les ombres révèlent subtilement les lignes des bras sans pour autant les cacher dans la noirceur.

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Lee Miller, a Study fashion, c.1932

Quelques années plus tard elle épouse un riche fonctionnaire égyptien Aziz Eloui Bey. Elle fait des expéditions dans le désert et prend des clichés des habitants, de l’environnement. Mais cette vie commence peu à peu à l’ennuyer. Elle fait ensuite la connaissance de l’écrivain surréaliste Roland Penrose et entame une relation avec lui..

D’ailleurs ses photographies surréalistes qu’elles a essentiellement prise à Paris sont remarquables. Ses photos de rues parisiennes font écho aux œuvre d’Eugène Atget dont elle a probablement vu le travail de la collection que possède alors Man Ray. Tout comme les surréalistes Lee aime jouer avec les images. Elle détache souvent les objets de leur contexte qui normalement leur donne un certain sens.

untitled 1930

 

Correspondante de guerre

En l942 elle est alors correspondante de guerre pour l’armée américaine et ses clichés son publié dans Vogue. Lee prend en photo le quotidien des soldats et découvre la réalité des camps de concentration. Lorsqu’elle envoie ses clichés de camps pour la première fois le magazine ne veut pas croire que cela existe. Elle se prend aussi en photo dans la baignoire d’Hitler.

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Lee Miller dans la baignoire d’Hitler

 

J’espère que l’histoire de Lee Miller et son oeuvre vous aura inspiré, à bientôt !

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Portrait d’Elsa Schiaparelli

J’ai envie de dessiner et de parler du parcours de ces femmes qui ont beaucoup apporté à l’art et à l’histoire. Personnalité d’exception, Elsa Schiaparelli à profondément marqué le monde de la mode. Je commence ainsi cette série de portrait de femmes en racontant brièvement l’histoire d’Elsa. Si vous voulez voir les étapes de l’illustration et la version audio :

https://youtu.be/mdn9CPLYSgU

Jeunesse

Elsa grandit dans un milieu intellectuel. Son père est professeur d’université spécialisé dans l’orient et sa mère fait partie de l’aristocratie italienne. Son oncle est aussi un astronome de renom et elle passe parfois faire un tour dans son centre d’observation. Petite, sa mère lui dit qu’elle est moins belle que sa sœur aînée. Alors la petite Elsa décide de planter des graines de fleurs dans sa bouche et ses oreilles. Les fleurs pousseront mieux sur son corps tiède se dit-elle et lorsqu’elles fleuriront elle sera la plus belle. Mais la réalité la rattrape vite elle manque de s’étouffer et sa mère appelle vite un médecin. Cela ne va pas être la seule frasque de l’enfant comme un jour où elle va sauter d’une fenêtre avec un parapluie pensant s’envoler dans les airs.

A 20 ans (en 1911) étudiante en philosophie, elle publie un recueil de poème intitulé Arethusa elle n’en parle qu’à son cousin mais ses parents très conservateur le trouvant choquant l’envoi alors dans un couvent. La jeune femme ne se laisse pas aussi facilement faire. Pour arriver à ses fins elle entame une grève de la faim. Son père finit par céder et la ramène chez eux.

New York

Pour fuir un aspirant russe (laid de surcoît) Elsa trouve un boulot de bonnes d’enfant à Londres. Elle y rencontre le comte Wilhem et l’épouse. Elle décide de le suivre à New York. Ils vivotent, Elsa fait des petits boulots. Son mari volage et charlatan l’abandonne peu de temps après la naissance de leur fille Maria Luisa Yvonne (surnommé Gogo). Seule, pauvre avec un bébé elle tente de s’en sortir dans cette ville étrangère dont elle ne parle pas bien la langue. À presque 30 ans avec l’échec de son mariage et la mort de son père, Elsa est au plus bas.

Mais au cour de leur voyage Elsa et son mari avait fait connaissance avec Gabrièle Picabia (mariée à Francis Picabia). Elsa et Gabrièle avait prévu de se revoir à New York. Elsa l’a décrit comme une femme intelligente et généreuse. Gabrièle présente Elsa à son cercle d’amis artistes comprenant Alfred Stieglitz, le baron de Meyer, Marcel Duchamp, Man Ray… Là-bas elle se lie aussi d’amitié avec Blanche Hayes. C’est d’ailleurs cette dernière qui lui suggère d’aller à Paris (une ville moins cher que New York) lorsqu’Elsa apprend que sa fille est malade.

Paris

Paris est synonyme de nouveau départ pour Elsa. Gabrièle la met en relation avec des artistes parisiens. Elsa entame aussi la procédure de divorce avec son mari et reprend son nom de jeune fille : Schiaparelli.

Elle note en 1954 ” Si je suis devenu ce que je suis, je le dois à deux facteurs, la pauvreté et Paris. La pauvreté m’a obligé à travailler, et Paris m’a fait aimé ça “

Elsa essaye de s’en sortir comme elle peut sa mère l’aide un peu mais ça ne couvre absolument pas tous ses besoins. Elle achète des objets aux puces et les revends aux antiquaires.

Elsa entre pour la première fois dans un maison de couture accompagnée de son amie. Son amie choisit des robes. Elsa vagabonde, oublie où elle se trouve, essaye différents vêtements. Alors qu’elle essaye un manteau quelqu’un lui demande “Pourquoi ne l’achetez-vous pas Mademoiselle ? On jurerait qu’il a été fait pour vous.” C’est Paul Poiret en personne qui lui a adressé la parole. Elle réponds “Je ne peux pas l’acheter il est certainement trop cher, et à quelle occasion le porter ?” – “Ne vous en faites pas pour le prix. Et vous, vous pourriez le porter n’importe où et n’importe quand”. Débute alors une amitié entre eux deux. Paul Poiret lui fera don de beaucoup d’autres pièces.

Le début du succès

Plutôt que de continuer la peinture ou la sculpture Elsa veut dessiner des vêtements et des costumes. À cette époque là la mode prend une nouvelle direction, l’accent est mis sur la simplicité et le sport. Le pull est alors devenu un symbole de modernité dans les années 1920. C’est d’ailleurs grâce au pull qu’Elsa se fait connaître.

En 1927, un élégant américain rend visite à Elsa. Il porte un pull tricoté main confectionné par une arménienne. Elsa prend contact avec une réfugiée arménienne qui habite non loin de chez elle. Elsa lui demande de reproduire un nœud en trompe-l’œil. Elsa le porte un jour lors d’un déjeuner et celui-ci fait sensation. Un acheteur du magasin Strauss la remarque et lui comme quarante pull ainsi que des jupes. Enthousiasmé par ce succès elle ouvre une boutique rue de la Paix en 1928 qu’elle nomme “Pour le Sport”. Elle apporte beaucoup d’innovations dans ce domaine : combinaison de pilote pour femme, jupe porte-feuille (qui a d’ailleurs choqué les âmes puritaines). La créatrice à elle-même reconnu que le courage et l’ignorance ont été les facteurs de son succès à rue de la Paix.

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Elsa Schiaparelli, Pull tricoté, 1927

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Lili Alvarez portant la jupe porte-feuille d’Elsa Schiaparelli en 1931

Elle a su tiré de sa lacune un avantage, elle ne savait ni tricoté ni coudre mais elle conçoit le vêtement comme une architecture. Ainsi elle permet aux femmes de s’affirmer dans ces créations : tailleur, épaules marquées, motif tape à l’oeil…

La mode et l’art

À partir des années 1930, la créatrice présente ses collections. Mais elle ne les présente pas n’importe comment. Elle les transforme en de véritable spectacle. C’est du jamais vu : éclairage théâtraux, chorégraphie, musique. C’est aussi la première à présenter ses collections par thème. Collection Païenne, Musique (1939), Esquimau, Astrologique mais sa plus fameuse est celle du cirque (1938). Les boléros du soir sont brodés d’éléphants et d’acrobates. Acrobates qui se retrouvent aussi en formes de boutons. Les sacs ressemblent à des ballons. L’originalité et la créativité est au rendez-vous.

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Collection cirque, 1938

Elsa est à l’origine de nombreuses autres innovations. C’est la première à utiliser les zip comme un élément décoratif tel une broderie. Elle détourne des éléments de leur fonction première comme le fameux chapeau escarpin ou les gants noirs ornés d’ongles rouges. Elle imagine une nouvelle couleur qu’elle appellera le rose shocking.

Elle baigne dans un milieu artistique et fréquente Man Ray, Meret Oppenheim et bien d’autres. Proche de la mentalité des dadaistes et des surréalistes elle aime inventer des jeux visuels et humoristique. Décidément pionnière en beaucoup de chose, c’est elle aussi la première couturière à collaborer avec des artistes comme Jean Cocteau, Christian Bérard, Leonor Fini…. Mais sa collaboration la plus connue est celle avec Salvador Dali. Ils pensent notamment ensemble la fameuse robe homard, la robe tiroir ou la robe squelette.

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Elsa Schiaparelli en collaboration avec Jean Cocteau, 1937, Courtesy the Philadelphia Museum of Art

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Schiaparelli en collaboration avec Dali, hiver 1937-1938, Palais galliera

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Schiaparelli, gant-ongle, 1936, Courtesy the Philadelphia Museum of Art

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Elsa Schiaparelli en collaboration avec Salvador Dali, Robe Homard, été 1937, Courtesy Philadelphia Museum of Art

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Elsa Schiaparelli en collaboration avec Salvador Dali, Robe squelette, 1938

Influences

L’aspect très théâtrale de ses créations (comme la fameuse cape Phoebus créer en collaboration avec la maison Lesage) inspire de nombreux couturier et artistes. Elle inspire ainsi des costumiers d’Hollywood comme Edith Head ou Gilbert Adrian. Elsa elle-même à créer des costumes pour des films.

Elle a eut aussi un énorme impact sur son ami Yves Saint Laurent. Sa collection de 1971 qui fit scandale est largement inspiré de Schiaparelli : pantalon pour femme, épaules marquées, motifs brodés…

Lips motif coat, haute couture CC 1971 YSL
Yves Saint Laurent, Lips motif coat, haute couture SS 1971

Green fox fur coat, haute couture SS 1971 YSL.jpg
Yves Saint Laurent, Green fox fur coat, haute couture SS 1971

Tailored pants suit , haute coutureSS 1971
Yves Saint Laurent, Tailored pants suit, haute couture SS 1971

Comment progresser en dessin ?

Je dessine depuis que je suis toute petite comme la plupart des enfants. Seulement j’ai continué à dessiner de temps en temps tandis que certains arrêtent et se plaisent plus dans d’autres domaines. Mais je me suis vraiment mise à dessiner après le bac lorsque je suis allée en école de mode. Là-bas j’ai eu quelques cours de nu et j’ai vraiment adoré. Alors je me suis mise à dessiner plus sérieusement et je me suis jetée à corps perdu dans cette discipline. Viens alors la question que tout artiste se pose : comment s’améliorer ? Je me demandais pourquoi certains artistes stagnaient tout au long de leur vie alors que d’autres connaissaient une progression fulgurante. Je pense que chacun à sa propre approche de la question mais voici quelques conseils que j’ai appris jusqu’ici.

 

Voici la version vidéo si vous voulez m’écouter et de voir mon processus :

https://youtu.be/Zp6uLd01yZc

 

Dessiner tous les jours

Il n’y a pas de secret le travail paie toujours. La discipline est la clé pour pouvoir évoluer dans un domaine. L’idéal est de dessiner tous les jours mais ne culpabiliser pas si vous ne pouvez pas dessiner un jour ou pendant une période donnée à cause de certains problèmes (personnels, blessure…).Essayez d’avoir toujours un petit carnet de croquis avec vous et dessiner tous les jours deviendra plus facile. Vous pouvez dessiner dans le train, le bus, la pause dèj’ ou en attendant quelqu’un. S’accorder un temps donné pour dessiner chaque jour permet aussi d’être plus discipliné, cela peut être 30 minutes comme 2 heures.

 

Se dépasser soi-même (encore et toujours)

La volonté de progresser en dessin est essentielle. Dessiner sans se concentrer sans se remettre en question sans vouloir aller plus loin nous fait ramer dans la semoule. Ayez le goût du défi. Le dessin peut être comparable au sport car pour s’améliorer il faut de l’entraînement, de la discipline et vouloir se dépasser soi-même. Travailler ses défauts nous fait passer à un niveau supérieur. Si votre point faible c’est la perspective dessiner des objets en perspective. Certains dessinateurs pour travailler leurs failles dessinent cent fois la chose en question. Ça peut être un bon exercice pour commencer. Si vous bloquez sur les mains alors dessinez cent mains, si vous avez du mal avec les portraits dessinez cent portraits.

 

Dessiner un peu de tout

Dessiner un peu de tout va permettre de vous améliorer dans ce que vous préférez faire. Et oui, faire de la perspective aide à s’améliorer au portrait car il y en a bien dans les portraits surtout pour certains point de vue (vue d’en bas, d’en haut ou de trois quart). Dessiner divers sujets va élargir vos compétences et du coup votre niveau en dessin.

 

Construire son dessin

Cela peut être quelque chose de systématique ou juste un exercice. En tout cas construire son dessin permet de mieux comprendre ce que l’on dessine. La construction est le squelette de votre dessin. En plus, ça permet d’aller du général au particulier et ainsi à être plus juste dans les proportions. On peut comparer le dessin à la sculpture. Vous avez votre gros bloc de marbre et vous devez l’affiner petit à petit. J’ai moi aussi tendance à aller trop vite vers les détails pour que le résultat soit beau le plus vite possible mais en étant rigoureux sur la construction le résultat en sera encore plus beau !

 

Essayer de ne pas se juger sans arrêt

Lorsque l’on est en train de dessiner on a tendance à se juger trop vite et à être trop dur avec nous-même. Essayer de faire votre croquis comme vous le sentez ensuite prenez du recul sur votre dessin. Se juger sans arrêt nous empêche d’avancer et nous bloque. Essayez d’avancer étape par étape et de comprendre votre construction, une fois que vous l’avez finie, vous pouvez ensuite bouger les lignes comme bon vous semble.

 

Accepter les critiques (constructives)

Il ne s’agit pas d’accepter la première insulte qui vient (on est pas maso non plus). Accepter les critiques pertinentes permet vraiment de s’améliorer car on ne voit pas toujours ses propres défauts. Ça vous est sans doute déjà arrivé lorsque vous êtes à fond sur votre dessin, vous le trouvez plutôt pas mal. Le lendemain vous revoyez votre dessin et en fait ce dessin est plutôt mauvais voir complètement raté. L’idéal est de trouver des personnes avec lesquelles vous pouvez dessiner et de vous entraider. Avoir un avis extérieur peut quand même vous aider même si ce n’est pas des personnes qui dessinent comme vos parents ou vos amis. L’auto-critique se travaille et avec le temps vous allez remarquer vos lacunes plus rapidement.

 

Regarder

Il ne faut pas oublier que dessiner c’est avant tout bien savoir regarder. En regardant attentivement ce qui vous entoure (les formes, les ombres, les lignes…) vous arrivez à mieux comprendre comment les dessiner. Prenez plus de temps de regarder ce qui vous entoure avec un carnet de croquis ou pas. On a tendance à ne pas assez regarder son modèle avant de le dessiner, essayons de changer cette tendance.

 

Aimer plus le processus que le résultat

Même si on aime tous voir un magnifique dessin fini, pour évoluer dans la durée il faut avant tout aimer ce que l’on fait. Si vous prenez du plaisir à dessiner cela se verra dans le résultat final !

 

J’espère que cet article ou la vidéo vous a plu et que cela vous sera utile. A bientôt !

Comment progresser en dessin ?

Je dessine depuis que je suis toute petite comme la plupart des enfants. Seulement j’ai continué à dessiner de temps en temps tandis que certains arrêtent et se plaisent plus dans d’autres domaines. Mais je me suis vraiment mise à dessiner après le bac lorsque je suis allée en école de mode. Là-bas j’ai eu quelques cours de nu et j’ai vraiment adoré. Alors je me suis mise à dessiner plus sérieusement et je me suis jetée à corps perdu dans cette discipline. Viens alors la question que tout artiste se pose : comment s’améliorer ? Je me demandais pourquoi certains artistes stagnaient tout au long de leur vie alors que d’autres connaissaient une progression fulgurante. Je pense que chacun à sa propre approche de la question mais voici quelques conseils que j’ai appris jusqu’ici.

 

Voici la version vidéo si vous voulez m’écouter et de voir mon processus :

https://youtu.be/Zp6uLd01yZc

 

Dessiner tous les jours

Il n’y a pas de secret le travail paie toujours. La discipline est la clé pour pouvoir évoluer dans un domaine. L’idéal est de dessiner tous les jours mais ne culpabiliser pas si vous ne pouvez pas dessiner un jour ou pendant une période donnée à cause de certains problèmes (personnels, blessure…).Essayez d’avoir toujours un petit carnet de croquis avec vous et dessiner tous les jours deviendra plus facile. Vous pouvez dessiner dans le train, le bus, la pause dèj’ ou en attendant quelqu’un. S’accorder un temps donné pour dessiner chaque jour permet aussi d’être plus discipliné, cela peut être 30 minutes comme 2 heures.

 

Se dépasser soi-même (encore et toujours)

La volonté de progresser en dessin est essentielle. Dessiner sans se concentrer sans se remettre en question sans vouloir aller plus loin nous fait ramer dans la semoule. Ayez le goût du défi. Le dessin peut être comparable au sport car pour s’améliorer il faut de l’entraînement, de la discipline et vouloir se dépasser soi-même. Travailler ses défauts nous fait passer à un niveau supérieur. Si votre point faible c’est la perspective dessiner des objets en perspective. Certains dessinateurs pour travailler leurs failles dessinent cent fois la chose en question. Ça peut être un bon exercice pour commencer. Si vous bloquez sur les mains alors dessinez cent mains, si vous avez du mal avec les portraits dessinez cent portraits.

 

Dessiner un peu de tout

Dessiner un peu de tout va permettre de vous améliorer dans ce que vous préférez faire. Et oui, faire de la perspective aide à s’améliorer au portrait car il y en a bien dans les portraits surtout pour certains point de vue (vue d’en bas, d’en haut ou de trois quart). Dessiner divers sujets va élargir vos compétences et du coup votre niveau en dessin.

 

Construire son dessin

Cela peut être quelque chose de systématique ou juste un exercice. En tout cas construire son dessin permet de mieux comprendre ce que l’on dessine. La construction est le squelette de votre dessin. En plus, ça permet d’aller du général au particulier et ainsi à être plus juste dans les proportions. On peut comparer le dessin à la sculpture. Vous avez votre gros bloc de marbre et vous devez l’affiner petit à petit. J’ai moi aussi tendance à aller trop vite vers les détails pour que le résultat soit beau le plus vite possible mais en étant rigoureux sur la construction le résultat en sera encore plus beau !

 

Essayer de ne pas se juger sans arrêt

Lorsque l’on est en train de dessiner on a tendance à se juger trop vite et à être trop dur avec nous-même. Essayer de faire votre croquis comme vous le sentez ensuite prenez du recul sur votre dessin. Se juger sans arrêt nous empêche d’avancer et nous bloque. Essayez d’avancer étape par étape et de comprendre votre construction, une fois que vous l’avez finie, vous pouvez ensuite bouger les lignes comme bon vous semble.

 

Accepter les critiques (constructives)

Il ne s’agit pas d’accepter la première insulte qui vient (on est pas maso non plus). Accepter les critiques pertinentes permet vraiment de s’améliorer car on ne voit pas toujours ses propres défauts. Ça vous est sans doute déjà arrivé lorsque vous êtes à fond sur votre dessin, vous le trouvez plutôt pas mal. Le lendemain vous revoyez votre dessin et en fait ce dessin est plutôt mauvais voir complètement raté. L’idéal est de trouver des personnes avec lesquelles vous pouvez dessiner et de vous entraider. Avoir un avis extérieur peut quand même vous aider même si ce n’est pas des personnes qui dessinent comme vos parents ou vos amis. L’auto-critique se travaille et avec le temps vous allez remarquer vos lacunes plus rapidement.

 

Regarder

Il ne faut pas oublier que dessiner c’est avant tout bien savoir regarder. En regardant attentivement ce qui vous entoure (les formes, les ombres, les lignes…) vous arrivez à mieux comprendre comment les dessiner. Prenez plus de temps de regarder ce qui vous entoure avec un carnet de croquis ou pas. On a tendance à ne pas assez regarder son modèle avant de le dessiner, essayons de changer cette tendance.

 

Aimer plus le processus que le résultat

Même si on aime tous voir un magnifique dessin fini, pour évoluer dans la durée il faut avant tout aimer ce que l’on fait. Si vous prenez du plaisir à dessiner cela se verra dans le résultat final !

 

J’espère que cet article ou la vidéo vous a plu et que cela vous sera utile. A bientôt !

Trouver son style en dessin

Après avoir obtenu un Bac ES je me suis dirigée vers des études de mode. C’était un domaine qui m’attirait depuis longtemps et j’espérais y trouver une identité, un univers artistique qui m’était propre. Je voulais avoir un univers aussi affirmé qu’un John Galliano ou qu’un Alexander McQueen. Mais cette identité tant désirée je l’ai finalement trouver dans le dessin car cela me touchait plus que la couture.

Du coup je sais que la question de “trouver son style en dessin” est une question que beaucoup de jeunes artistes se posent. De plus, le style semble être la clé pour devenir un grand artiste ; Matisse, Egon Schiele et bien d’autres ont un style unique et reconnaissable entre mille. Ainsi, avoir un style unique pour artiste permet d’être reconnaissable du premier coup d’œil ou de répondre à une quête d’identité artistique comme ça l’a été pour moi.

Voici quelques conseils pour trouver son propre style :

https://www.youtube.com/watch?v=pRrCLYmi8Zg

Dessiner régulièrement

Dessiner tous les jours est l’idéal. Prendre un petit carnet (format A5 ou A6) sur vous peut vous aider à dessiner plus. Vous pouvez le sortir et dessiner pendant vos heures de pause ou pendant les transports en commun (rer, bus, métro). Mais les choses ne tournent pas toujours comme prévu. Il faut alors essayer de trouver l’équilibre entre ne pas se trouver des excuses et ne pas culpabiliser si l’on n’a pas pu dessiner pendant quelques temps. En tout cas dessiner le plus possible est une clé pour trouver son style car celui-ci relève de certains automatismes. L’automatisme n’est pas une répétition bête et méchante mais plutôt un processus de création (les différentes étapes de la réalisation d’un dessin ou d’une peinture) choisi et maîtrisé.

 

L’inspiration

L’inspiration est partout, elle peut se trouver chez les autres artistes. Vous pouvez vous inspirer de pleins d’artistes différents qui ne se ressemblent pas les uns des autres. Vous pouvez vous inspirer de leur style ou de certains éléments comme de leurs traits, des couleurs qu’ils utilisent ou de certaines de leurs compositions. En vous appropriant ces éléments cela va forger votre style. L’inspiration ne se limite pas à votre discipline vous pouvez vous inspirer de la musique, de la danse, de la cuisine, de la couture, d’autres domaines qui vous touchent. Comme l’inspiration est partout elle peut se trouver dans la vie quotidienne. Une fleur dans votre jardin peut vous inspirer tout une gamme de couleur, un trait ou une composition.

Copier

Copier est quelque chose qui paraît naturel. Les enfants copient beaucoup par plaisir ou pour apprendre. Petite je copiais parfois des mangas, animés ou bande-dessiné. Copier ne doit pas non plus être systématique sinon on peut se perdre dans l’identité d’un autre artiste et c’est le contraire de ce l’on souhaite. Copier doit être un exercice pratiquer intelligemment comme avant les peintres allaient copier au Louvre (ou ailleurs). Par exemple, si vous adorez faire des portraits le mieux est d’apprendre les bases du dessin. Les artistes que vous pouvez copier font des déformations anatomiques. Si vous copiez tout le temps vous allez intégrer certains “tics” de dessin alors que chez ces artistes la déformation anatomique est maîtrisée.

 

Expérimenter

Expérimenter pleins de choses différentes peut vous aidez à trouver votre style. Vous pouvez essayer pleins de techniques différentes comme la peinture à l’huile, l’aquarelle, le stylo bic, les crayons, l’encre, les feutres… En testant pleins de choses différentes vous allez savoir ce que vous préférez faire.

 

Faire ce que l’on aime

Votre style est le résultat de ce que vous préférez utiliser. Quelle technique vous préférez ? Quel support (peinture digitale, toile, papier, mur…)? Quelle gamme de couleur (noir et blanc, flashy, pastel, réelle…)? Quel thème ?

 

Laisser du temps au temps

Il s’agit du conseil le plus facile à dire mais le plus difficile à appliquer. Le style est quelque chose qui se construit dans le temps. Même chez les artistes que l’on considère comme des pro on peut observer que leur style évolue toujours. Le mieux que l’on puisse faire est de s’armer de patience. C’est vrai que cela peut être frustrant de voir que certains semblent trouver leur style plus rapidement mais sans doute qu’ils dessinent depuis plus longtemps que vous. Comme dans tout domaine chacun à son propre rythme et les plus lents ne sont pas forcément les moins bons. On peut comparer “trouver son style artistique” à l’écriture ; il y a pleins de façon différentes d’écrire et chacun à sa propre manière.

 

Si mes conseils vous ont plu n’hésitez pas à aimer l’article ou à commenter si vous avez d’autres conseils qui peuvent aider à trouver son style de dessin, à bientôt !

Exposition Dora Maar

Connu comme “femme de” Picasso, Dora Maar n’est pas seulement une muse statique mais c’est aussi une artiste pluridisciplinaire à part entière.

Une exposition consacrée au travail de Dora Maar a lieu au centre Pompidou du 5 juin au 29 juillet 2019. Le parcours s’articule autour de 5 thématiques révélant la richesse de l’oeuvre de l’artiste. Voici un petit résumé pour ceux qui n’ont pas pu voir l’exposition ou ceux qui veulent se replonger dans leurs souvenirs.

 

Profession photographe

Considéré comme un art mineur on laisse l’accès à la photographie aux femmes. En 1926, Dora Maar étudie à l’Union central des arts décoratifs où elle rencontre Marianne Cluzot (fille du conservateur du Palais Galliera). Dora évolue ainsi dès ses débuts dans un milieu intellectuel et artistique. Elle se forme également à l’école technique de photographie et de cinématographie de la Ville de Paris. Ensuite, elle ouvre un studio de photographie avec Pierre Kéfer (décorateur de cinéma) en 1932. Suite à leur séparation en 1935 Dora ouvre son studio dans la fameuse rue d’Astorg. A cette période la photographie commence petit à petit à remplacer l’illustration et Dora Maar répond à de nombreuses commandes notamment dans le monde de la mode.

Maar, Sans titre, v1932-35, centre pompidou
Maar, Sans titre, v1932-1935, centre pompidou

Maar, portrait d'assia sur un tapis de fourrure, 1934
Maar, Portrait d’assia sur un tapis de fourrure, 1934

Maar, Assia, 1934, épreuve gélatino-argentique, 26.4x19.5cm
Maar, Assia, 1934, épreuve gélatino-argentique, 26.4×19.5cm

 

Engagements

Déjà au début des années 1930 Dora Maar est une photographe très demandée. A ce moment l’artiste n’hésite pas à sortir de son studio et son engagement social transparaît dans ses photographies de rue. Elle capture les conséquences de la crise économique, les enfants des bidonvilles, les mendiants, les chômeurs. Elle montre ces photographies en 1935 durant l’exposition “Documents de la vie sociale“. Dora signe aussi le manifeste “Appel à la lute”, qui est rédigé après les émeutes de l’extrême-droit en 1934 et qui appel à la grève afin de lutter contre le fascisme.

Maar, Sans titre, 1933, épreuve gélatino-argentique, centre pompidou
Maar, Sans titre, 1933, épreuve gélatino-argentique, centre pompidou

Maar, homme qui plonge la tête dans une bouche d'égout, Londres, 1934
Maar, homme qui plonge la tête dans une bouche d’égout, Londres, 1934

Expérience surréaliste

Dora Maar se lie d’amitié avec de nombreux surréalistes, comme le témoigne certaines photos où on les voit passé leurs étés ensemble. Elle fait partie des rares femmes à participer aux expositions surréalistes et elle utilise cet univers surréaliste jusque dans ses commandes publicitaires (Etude publicitaire [Pétrole Hahn]).

Maar, Pétrole Hahn
Dora Maar, Etude publicitaire [Pétrole Hahn], 1934-1935, Négatif gélatino-argentique sur support souple en nitrate de cellulose, Centre Pompidou
13 x 18 cm

Maar, sans titre (main-coquillage),1934
Maar, sans titre (main-coquillage),1934

Maar, 29 rue d'Astorg, v1936, épreuvre gélatino-argentique rehaussée de couleur, centre pompidou,

Maar, 29 rue d’Astorg, vers 1936, épreuvre gélatino-argentique rehaussée de couleur, centre pompidou,

Maar et Picasso

Ils ont été présenté l’un à l’autre par Paul Eluard lors d’une projection de presse du film Le crime de monsieur LAnge (Dora était photographe de plateau). La relation Maar/Picasso commence en 1935/1936. Brisant l’image de la muse passive c’est elle qui invita d’abord Picasso dans son studio pour le prendre en photo. Ainsi, commence un échange artistique et intellectuel. Dora Maar photographie le processus de création de Guernica.  Picasso peint Dora Maar, il réalise une soixantaine de femme qui pleure dont Dora est le modèle (Dora va peindre sa propre version de la femme qui pleure). Il lui redonne l’envie de peindre et Dora donne envie à Picasso de s’essayer à la photographie (Picasso fait lui aussi des photographies qu’il recouvre de peinture).

Maar, portrait de picasso, paris, sutdio du 29, rue d'Astorg, 1935-36, négatif gélatino-argentique sur support souple en nitate de cellulose, centre pompidou
Maar, Portrait de picasso, paris, sutdio du 29, rue d’Astorg, 1935-36, négatif gélatino-argentique sur support souple en nitate de cellulose, centre pompidou

Nouvelles surfaces

Il semblerait que Dora ait toujours souhaité être peintre. Lorsqu’elle avait un studio avec Kéfer elle se présentait comme une artiste-peintre exécutant les travaux de photographie et en 1940 elle met sur son passeport “photographe et artiste-peintre”. Jusqu’à la fin de sa fin de sa vie Dora  va peindre. Lors de l’occupation elle peint des natures mortes dont le cadrage se resserre sur les coins de table (ce qui fait penser aux cadrages photographiques). Dans les années 1950, elle se tourne vers le paysage et vers l’abstraction. Dans les années 1980 elle reprend la photographie et allie ainsi photographie et peinture.

Maar, Nature morte
Dora Maar, Nature morte, 1941, huile sur toile, 50×61 cm, Centre pompidou

Doraa Maar, Sans titre, vers 1957, encre de Chine sur papier, collection particulière
Maar, Sans titre, vers 1957, encre de Chine sur papier, collection particulière

Si cet article vous a plus n’hésiter pas à aimer ou à commenter, à bientôt 🙂 !

Exposition Dora Maar

Connu comme “femme de” Picasso, Dora Maar n’est pas seulement une muse statique mais c’est aussi une artiste pluridisciplinaire à part entière.

Une exposition consacrée au travail de Dora Maar a lieu au centre Pompidou du 5 juin au 29 juillet 2019. Le parcours s’articule autour de 5 thématiques révélant la richesse de l’oeuvre de l’artiste. Voici un petit résumé pour ceux qui n’ont pas pu voir l’exposition ou ceux qui veulent se replonger dans leurs souvenirs.

 

Profession photographe

Considéré comme un art mineur on laisse l’accès à la photographie aux femmes. En 1926, Dora Maar étudie à l’Union central des arts décoratifs où elle rencontre Marianne Cluzot (fille du conservateur du Palais Galliera). Dora évolue ainsi dès ses débuts dans un milieu intellectuel et artistique. Elle se forme également à l’école technique de photographie et de cinématographie de la Ville de Paris. Ensuite, elle ouvre un studio de photographie avec Pierre Kéfer (décorateur de cinéma) en 1932. Suite à leur séparation en 1935 Dora ouvre son studio dans la fameuse rue d’Astorg. A cette période la photographie commence petit à petit à remplacer l’illustration et Dora Maar répond à de nombreuses commandes notamment dans le monde de la mode.

Maar, Sans titre, v1932-35, centre pompidou
Maar, Sans titre, v1932-1935, centre pompidou

Maar, portrait d'assia sur un tapis de fourrure, 1934
Maar, Portrait d’assia sur un tapis de fourrure, 1934

Maar, Assia, 1934, épreuve gélatino-argentique, 26.4x19.5cm
Maar, Assia, 1934, épreuve gélatino-argentique, 26.4×19.5cm

 

Engagements

Déjà au début des années 1930 Dora Maar est une photographe très demandée. A ce moment l’artiste n’hésite pas à sortir de son studio et son engagement social transparaît dans ses photographies de rue. Elle capture les conséquences de la crise économique, les enfants des bidonvilles, les mendiants, les chômeurs. Elle montre ces photographies en 1935 durant l’exposition “Documents de la vie sociale“. Dora signe aussi le manifeste “Appel à la lute”, qui est rédigé après les émeutes de l’extrême-droit en 1934 et qui appel à la grève afin de lutter contre le fascisme.

Maar, Sans titre, 1933, épreuve gélatino-argentique, centre pompidou
Maar, Sans titre, 1933, épreuve gélatino-argentique, centre pompidou

Maar, homme qui plonge la tête dans une bouche d'égout, Londres, 1934
Maar, homme qui plonge la tête dans une bouche d’égout, Londres, 1934

Expérience surréaliste

Dora Maar se lie d’amitié avec de nombreux surréalistes, comme le témoigne certaines photos où on les voit passé leurs étés ensemble. Elle fait partie des rares femmes à participer aux expositions surréalistes et elle utilise cet univers surréaliste jusque dans ses commandes publicitaires (Etude publicitaire [Pétrole Hahn]).

Maar, Pétrole Hahn
Dora Maar, Etude publicitaire [Pétrole Hahn], 1934-1935, Négatif gélatino-argentique sur support souple en nitrate de cellulose, Centre Pompidou
13 x 18 cm

Maar, sans titre (main-coquillage),1934
Maar, sans titre (main-coquillage),1934

Maar, 29 rue d'Astorg, v1936, épreuvre gélatino-argentique rehaussée de couleur, centre pompidou,

Maar, 29 rue d’Astorg, vers 1936, épreuvre gélatino-argentique rehaussée de couleur, centre pompidou,

Maar et Picasso

Ils ont été présenté l’un à l’autre par Paul Eluard lors d’une projection de presse du film Le crime de monsieur LAnge (Dora était photographe de plateau). La relation Maar/Picasso commence en 1935/1936. Brisant l’image de la muse passive c’est elle qui invita d’abord Picasso dans son studio pour le prendre en photo. Ainsi, commence un échange artistique et intellectuel. Dora Maar photographie le processus de création de Guernica.  Picasso peint Dora Maar, il réalise une soixantaine de femme qui pleure dont Dora est le modèle (Dora va peindre sa propre version de la femme qui pleure). Il lui redonne l’envie de peindre et Dora donne envie à Picasso de s’essayer à la photographie (Picasso fait lui aussi des photographies qu’il recouvre de peinture).

Maar, portrait de picasso, paris, sutdio du 29, rue d'Astorg, 1935-36, négatif gélatino-argentique sur support souple en nitate de cellulose, centre pompidou
Maar, Portrait de picasso, paris, sutdio du 29, rue d’Astorg, 1935-36, négatif gélatino-argentique sur support souple en nitate de cellulose, centre pompidou

Nouvelles surfaces

Il semblerait que Dora ait toujours souhaité être peintre. Lorsqu’elle avait un studio avec Kéfer elle se présentait comme une artiste-peintre exécutant les travaux de photographie et en 1940 elle met sur son passeport “photographe et artiste-peintre”. Jusqu’à la fin de sa fin de sa vie Dora  va peindre. Lors de l’occupation elle peint des natures mortes dont le cadrage se resserre sur les coins de table (ce qui fait penser aux cadrages photographiques). Dans les années 1950, elle se tourne vers le paysage et vers l’abstraction. Dans les années 1980 elle reprend la photographie et allie ainsi photographie et peinture.

Maar, Nature morte
Dora Maar, Nature morte, 1941, huile sur toile, 50×61 cm, Centre pompidou

Doraa Maar, Sans titre, vers 1957, encre de Chine sur papier, collection particulière
Maar, Sans titre, vers 1957, encre de Chine sur papier, collection particulière

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